21/12/2021

Lecture : 4 min

Le collaborateur au coeur de la stratégie d'entreprise

Télétravail pourrait être une nouvelle fois le mot tendance en 2021. La crise sanitaire continue à impacter nos modes de travail et notamment la digitalisation des outils RH. Elle a également mis en lumière des types de management plus agiles, recentré la notion d’engagement dans l’identité de la marque employeur… Sans omettre l’importance du bien-être des collaborateurs et la nécessité de les rendre acteurs de leur développement professionnel. Rétrospective RH de cette année 2021.

Sommaire :

L'accélération de la digitalisation des processus

Si face au Coronavirus la préconisation du travail en distanciel avait surpris en 2020, l'année 2021 aura été celle de son avènement. Et par son biais, de l'accélération de la digitalisation des process.

 

Certes, l'ère du numérique avait déjà impacté les RH avec, pour 99% des décideurs, l'automatisation de la paie, pour 81% d'entre eux , l'administration du personnel et pour 79% le temps et les activités.

Reste, qu'en 2021, la fonction RH a dû s'approprier et mettre en place une multitude de nouveaux outils digitaux pour maintenir des conditions optimales de travail.

 

Selon l’entreprise américaine de conseil et de recherche dans le domaine des techniques avancées, Gartner, le marché des outils collaboratifs et des intégrations sociales a bondi de 17,1 % entre 2020 et 2021 pour atteindre les 4,5 milliards de dollars.

 

Permettant d’échanger avec ses collaborateurs, d’entretenir des liens avec ses collègues, de regrouper ses documents dans un endroit unique et de fluidifier, collégialement, la gestion de projet, ces logiciels sont devenus inhérents à la communication organisationnelle des entreprises. Parmi eux les outils de visioconférence (Zoom, Teams…), de messagerie (Slack, Fleep…), de gestion de projets (Jira Software, Trello…) ou encore de stockage de fichiers (Google Drive, Dropbox…).

 
 

Le SMRH, une tendance à suivre

Connaissez-vous le Cercle SIRH ? Le Cercle est une association de professionnels des SIRH avec de nombreuses publications à leur actif. Retrouvez ici la bibliothèque en libre accès : https://www.le-cercle-sirh.com/index.php/documents-disponibles-aux-membres

 

Cette année, Le Cercle SIRH s’est démarqué avec deux publications de fond :

  • La nouvelle version de l’ouvrage « Des systèmes d’information aux solutions de management des RH » aux Editions Vuibert et le Benchmark
  • Les 3èmes états généraux du SIRH avec un benchmark des solutions SIRH les plus utilisées par les DRH, une projection sur les innovations SIRH et un point sur la conservation des données. Les états généraux font le point sur l’équipement des sociétés en matière de logiciels pour l’administration du personnel, la gestion des formations, le développement des compétences, le pilotage des entretiens, l’utilisation de portail RH (aussi appelé portail salarié), etc.

A noter parmi les tendances qui se dessinent en 2021, l’évolution récente des SIRH vers l’international et le SMRH. Le Système de Management des Ressources Humaines intègre les évolutions liées à la digitalisation galopante des RH, la bascule des outils vers le SaaS et les implications technologiques d’intelligence artificielle dans le domaine du recrutement ou de la gestion des talents et de services comme les chatbots. Toutes ces évolutions associées à la transformation digitale globale dans les organisations favoriseront la transition vers un SIRH de troisième génération ou SMRH définissant les solutions de management des RH.

 

 

Blended Learning : les collaborateurs acteurs de leurs développements

Face à la crise sanitaire et aux confinements successifs, 2020 avait été l’année d’émergence du e-learning. Pour preuve, selon le baromètre 2021 de l’Observatoire Cegos, 65 % des entreprises avaient eu recours à la formation en distanciel entre 2019 et 2020.

 

Cette année encore, cette tendance n’a fait que s’amplifier. Aussi, en 2021, le blended learning - mix de cours en lignes (webinaires, classes virtuelles…) et de formations en présentiel, qui avait représenté 74 % des modalités de formation mises en œuvre en 2020, a poursuivi son déploiement. Et ce, pour la plus grande satisfaction des salariés français, qui étaient 53 % à envisager une formation en 2021. Plus flexible, moins onéreux et aux contenus personnalisables et diversifiés tels que la gamification, le social learning…

 

Le blended learning a permis aux collaborateurs de favoriser leur autonomie et leur montée en compétences selon leur propre rythme et leurs besoins. Parmi les formations en blended learning les plus plébiscitées : la prise de poste de manager, le manager coach, manager dans l’incertitude, les RPS et l’engagement des collaborateurs dans la démarche ou encore la gestion du temps.

 

Le management agile et le collaboratif gagnent du terrain

Avec 46 % de salariés en télétravail, dont 77 % sont à distance entre un et trois jours par semaine, le mode de travail hybride s’ancre dans le temps. L'encadrement des équipes s’est alors irrémédiablement transformé en 2021.

 

Concrètement, la transversalité et le management en mode agile se sont imposés aux entreprises qui n’ont désormais d’autres choix que de prôner le collaboratif. Une vision partagée par les managers qui sont 72 %, selon une étude IFOP, a déclaré avoir plus de confiance auprès de leurs collaborateurs et, pour 77 % d’entre eux, à voir les outils digitaux comme des leviers d’autonomisation pour leurs équipes.

 

En ce sens les collaborateurs gagnent en responsabilités, peuvent prendre plus d’initiatives individuelles ou collectives et s’engager plus concrètement dans l’atteinte des objectifs fixés par l’entreprise. Les voilà donc au cœur de la stratégie d’entreprise. Pour les DRH, l’année 2021 aura donc été celle de cette prise de conscience et de changements opérationnels: accompagner les managers par le biais de formation dans un rôle de coach qui partage, valorise, encourage. Mais aussi les inciter à l’empowerment, c'est-à-dire donner aux collaborateurs le pouvoir d’agir. En bref, encourager la co-construction, le design thinking, le management horizontal.

 

La marque employeur comme levier de fidélisation des collaborateurs

Face aux confinements et aux temps passés au sein de leur domicile, mais aussi à une incertitude quant à l’avenir, les salariés français ont eu le temps de s’interroger sur la valeur travail et leurs véritables velléités.

 

La notion de « sens », « d’utilité » et de « reconnaissance » dans le cadre de leur activité professionnelle a ainsi conduit, en 2021, selon une étude menée par Opinionway, 58 % d’entre eux à se déclarer prêts à quitter leur entreprise actuelle, ou refuser un emploi, en cas de non-alignement de valeurs.

 

Aussi, face à leur volatilité affichée, les DRH ont travaillé d’arrache-pied sur la rétention des talents, mais aussi sur leur attractivité pour recruter de nouveaux profils. Avec des collaborateurs travaillant en mode hybride : l’inclusion et l’esprit d’équipe, la capacité à redonner du sens, l’expérience collaborateur au service de l’engagement sont donc passés au premier plan. En d’autres termes, la marque employeur, la RSE et la culture d’entreprise, mais aussi une communication accrue sur ces thématiques auprès des collaborateurs et sur les réseaux sociaux sont devenues pour les DRH des enjeux majeurs en 2021.

 

 

Bien-être & QVT : une gestion des temps flexible et une communication plus fluide

Dans ce nouveau monde du travail en mode hybride, la QVT des salariés a dû se réinventer en 2021. En effet, 59 % des salariés déclarent être plus exigeants envers leur employeur sur le bien-être au travail et seule la moitié des entreprises a mis en place des politiques ou plans d’action de prévention des risques psychosociaux, incivilités, violence ou harcèlement au travail.

 

Pourtant par le biais de la loi Santé du 2 août 2021, qui n’entrera en vigueur qu’au 31 mars 2022 et qui vise à renforcer les obligations légales de l’employeur pour préserver la santé de ses salariés, la question est plus que jamais au cœur des débats.

 

En ce sens, en 2021, suite aux désidératas de leurs salariés, la moitié des entreprises ont offert plus de flexibilité à leurs collaborateurs avec la mise en place d’une ou deux journées de télétravail par semaine. La plupart ont en outre amélioré leur communication pour impliquer davantage leurs collaborateurs dans la démarche collective de leur stratégie. Enfin, la peur de perdre l’engagement des équipes à distance a conduit à une meilleure prise en compte, ne serait-ce qu’à un questionnement sur leur état émotionnel.

 

 

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